Au deuxième jour de sa visite d’échanges sur les systèmes de réserves alimentaires à Dodoma, la délégation burkinabè s’est rendue sur le site de silos de Babati dans le nord du pays à 250 km de la capitale.
Babati, capitale régionale du Manyara est une zone agricole qui alterne excédent et déficit céréalier au fil des saisons. C’est pourtant une grande zone de stockage du pays qui abrite l’un des sites de silos les plus important de la Tanzanie. Sur une superficie d’environ 2 hectares, se dresse une imposante structure constitué de 8 silos d’une capacité de 4 000 tonnes chacun. Ils font corps avec un système intégré de grands autres magasins en matériau définitif de 10 000 tonnes. Le complexe en lui-même comprend un bâtiment administratif, une cantine, une station de pesage, une réserve d’eau de 25 000 m3 et un magasin de produits phytosanitaires et d’équipements divers.
Mis en service il y a seulement deux ans par l’Agence nationale des réserves alimentaires (NFRA), la gestion du site de stockage en silo est entièrement automatisée. Un exposé avant visite a donné un aperçu du fonctionnement aux visiteurs. Conduite par l’ingénieur en chef du site, la visite a débuté avec le pont bascule, puis le laboratoire de micro-analyse et le terminal de réception de céréales constitué de deux entrées. Elle s’est poursuivi au local de contrôle. Le processus de réception, de nettoyage du grain, du séchage, de transfert de silo en silo jusqu’à l’ensachage, tout est expliqué aux visiteurs du jour qui suivent l’opération en temps réel sur le moniteur.
Des silos comme ceux de Babati, la NFRA en dispose de 21, répartis sur le territoire tanzanien stratégiquement selon que la région est excédentaire ou déficitaire. La disposition des zones de stockage permet à l’agence de répondre efficacement et en temps aux catastrophes et pénuries, explique le directeur de la logistique et de l’approvisionnement, Mohamed Ally. « L’usage des silos nous permet surtout de minimiser les coûts de stockage et de réduire l’utilisation des pesticides pour le traitement », conclut-il.
Pour le Directeur général de la SONAGESS, c’est une belle expérience que la délégation découvre avec la technologie des silos. En disposer permettrait à la société de mieux assurer sa mission de contribution à la sécurité alimentaire du pays. « C’est une expérience à capitaliser et à transférer chez nous, les échanges entre techniciens ont été fructueux et cela devrait nous permettre d’enclencher le processus avec l’accompagnement de partenaires en interne », précise Issaka ZOUNGRANA.
Laisser un commentaire